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Wednesday, September 19, 2007

Votez pour Montcuq!!!

Apparemment Hasbro a lance un vote pour elire des noms de ville qui figureront dans une nouvelle version "francaise" du Monopoly.

Des joyeux drilles ont decide de pousser Montcuq le plus loin possible pour qu'elle occupe la place de la celebre rue de la Paix de l'edition originale, place reservee a la ville qui aura le plus de votes (lien d'origine a consulter ici).

Une idee pareille ne merite rien d'autre qu'a etre soutenue jusqu'au bout.

Allez voter pour Montcuq!!!!

C'est ici.

!! Mise a jour !!
34680 votes et 1ere place pour Montcuq! Plus que 18 jours a tenir!

Thursday, September 13, 2007

Diplomes. Plom!

On m'a envoye ce texte, extrait d´une conférence prononcée en 1935 par
Paul Valéry et consacrée à l´enseignement.
En cette periode de rentree et de debats sur l'ecole, je pense que tous se devraient de lire et mediter ce qui suit, fustigeant les fondements meme de notre mentalite en termes d'education.
D'un point de vue personnel, me souvenant de mes annees scolaires et de ma recherche d'emploi, je ne peux qu'en approuver le contenu (pour ce que ca vaut)...


"Les préoccupations dominantes semblent être de donner aux enfants une
culture disputée entre la tradition dite classique, et le désir
naturel de les initier à l´énorme développement des connaissances et
de l´activité modernes. Tantôt une tendance l´emporte, tantôt l´autre
; mais jamais, parmi tant d´arguments, jamais ne se produit la
question essentielle : - Que veut-on et que faut-il vouloir ?

C´est qu´elle implique une décision, un parti à prendre. Il s´agit de
se représenter l´homme de notre temps, et cette idée de l´homme dans
le milieu probable où il vivra doit d´abord être établie. Elle doit
résulter de l´observation précise, et non du sentiment et des
préférences des uns et des autres - de leurs espoirs politiques,
notamment. Rien de plus coupable, de plus pernicieux et de plus
décevant que la politique de parti en matière d´enseignement. Il est
cependant un point où tout le monde s´entend, s´accorde
déplorablement. Disons-le : l´enseignement a pour objectif réel le
diplôme.

Je n´hésite jamais à le déclarer, le diplôme est l´ennemi mortel de la
culture. Plus les diplômes ont pris d´importance dans la vie (et cette
importance n´a fait que croître à cause des circonstances économiques)
, plus le rendement de l´enseignement a été faible. Plus le contrôle
s´est exercé, s´est multiplié, plus les résultats ont été mauvais.

Mauvais par ses effets sur l´esprit public et sur l´esprit tout court.
Mauvais parce qu´il crée des espoirs, des illusions de droits acquis.
Mauvais par tous les stratagèmes et les subterfuges qu´il suggère, les
recommandations, les préparations stratégiques, et, en somme, l´emploi
de tous expédients pour franchir le seuil redoutable. C´est là, il
faut l´avouer, une détestable initiation à la vie intellectuelle et
civique.

D´ailleurs si je me fonde sur la seule expérience et si je regarde les
effets du contrôle en général, je constate que le contrôle, en toute
matière, aboutit à vicier l´action, à la pervertir ... Je vous l´ai
déjà dit : dès qu´une action est soumise à un contrôle, le but profond
de celui qui agit n´est plus l´action même, mais il conçoit d´abord la
prévision du contrôle, la mise en échec des moyens de contrôle. Le
contrôle des études n´est qu´un cas particulier et une démonstration
éclatante de cette observation générale.Le diplôme fondamental, chez
nous, c´est le baccalauréat. Il a conduit à orienter les études sur un
programme strictement défini et en considération d´épreuves qui, avant
tout, représentent, pour les examinateurs, les professeurs et les
patients, une perte totale, radicale et non compensée, de temps et de
travail. Du jour où vous créez un diplôme , un contrôle bien défini,
vous voyez aussitôt s´organiser en regard tout un dispositif non moins
précis que votre programme, qui a pour but unique de conquérir ce
diplôme par tous moyens. Le but de l´enseignement n´étant plus la
formation de l´esprit, mais l´acquisition du diplôme, c´est le minimum
exigible qui devient l´objet des études. Il ne s´agit plus d´apprendre
le latin, ou le grec, ou la géométrie. Il s´agit d´emprunter, et non
plus d´acquérir, d´emprunter ce qu´il faut pour passer le
baccalauréat."